Qu’est-ce que la paralysie cérébrale (ou IMC) ?

Couv guide IMCLa paralysie cérébrale est liée à une lésion du cerveau survenue dans la période anténatale ou périnatale (pendant la grossesse, l’accouchement ou lors des premiers mois de la vie). Elle touche un cerveau encore en maturation et entraîne un trouble moteur non évolutif (paralysie, troubles de la coordination du mouvement).
« Paralysie cérébrale » (PC) est une mauvaise traduction de l’anglais (cerebral palsy) qui signifie en fait : paralysie d’origine cérébrale : ce n’est pas le cerveau qui est paralysé, c’est la lésion cérébrale qui entraîne des paralysies… Le terme recouvre les anciennes appellations « IMC » (infirmité d’origine cérébrale), classiquement utilisée lorsque la lésion n’entraîne pas, outre les atteintes motrices, de « troubles associés » cognitifs significatifs, même s’il peut s’y associer des difficultés spécifiques des fonctions "supérieures" gênant les apprentissages, notamment scolaires. Quand une déficience mentale notable est associée, on parlait usuellement d’infirmité motrice d’origine cérébrale (IMOC). La paralysie cérébrale est une des causes possibles de polyhandicap.

Les causes les plus fréquentes de PC sont aujourd’hui la prématurité (naissance à moins de 8 mois de grossesse) ou encore une souffrance du nouveau-né pendant l’accouchement. La lésion du cerveau est due à un trouble de la circulation sanguine entraînant une ischémie (diminution de l’apport de sang) ou une hémorragie. La PC n’est pas une maladie génétique.
Les premiers signes, souvent notés par les parents, sont des difficultés ou un retard dans le développement de la motricité chez le nourrisson (tenue de la tête, se mettre assis, ramper, tenir debout puis marcher…). D’autres signes peuvent être notés : des membres raides, une main qui reste fermée… La « maladie » de Little est une forme particulière de PC dans laquelle les troubles moteurs prédominent sur les deux membres inférieurs (jambes). Elle est souvent rapportée à une grande prématurité (synonyme : diplégie spastique du prématuré). Les troubles moteurs de l’élocution du langage ou de la déglutition, la gêne à l’écriture, peuvent représenter des handicaps majeurs. De même, indépendamment des paralysies, il peut exister des troubles des "praxies", c’est-à-dire de la capacité à penser un geste ou une série de gestes pour réaliser une action déterminée. Les troubles associés peuvent être une épilepsie, des troubles du langage ou, plus rarement, des troubles sensoriels.

La PC est due à une lésion qui n’évolue pas mais qui, ayant touché un cerveau en pleine maturation, va gêner le développement de l’enfant : difficultés de contrôle moteur, risque de déformation orthopédique (du squelette), parfois difficultés d’apprentissage scolaire (auxquelles s’ajoutent la contrainte des soins, parfois des opérations). Ces enfants doivent bénéficier d’une éducation thérapeutique les guidant dans l’apprentissage des possibilités motrices (locomotion, élocution, déglutition si ces fonctions sont touchées), prévenant le retentissement des troubles moteurs sur le squelette (déformations), ainsi que d’une pédagogie spécialisée si des troubles d’apprentissage sont associés.

Source : L’accompagnement des personnes handicapées motrices. Dr M. Delcey. Ed. APF France handicap 2000, p. 32-33. Mise à jour Déc. 2016.

Sylvie, une soif de connaissances

Sylvie, une soif de connaissance - Elle est atteinte d'Infirmité Motrice Cérébrale (IMC)

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